Le sélectionneur John Herdman a remercié le public québécois pour son accueil mais il préfère les matches à Vancouver
Il est dix-neuf heures passée de quarante minutes à Montréal lundi soir, le public du stade olympique crie à l'unisson lorsque Lawrence ouvre le score pour les Canadiennes. Il n'y a pas de langue pour exprimer sa joie. Le speaker enchaîne : « but de Lawrence, goal by Lawrence ». Au Canada, on parle deux langues le Français et l'Anglais.
Pourtant dans l'équipe, il faut bien chercher pour trouver les francophones. Deux vétérans Marie-Ève Nault et Josée Bélanger représentent la belle province. La Montréalaise Rhian Wilkinson est aussi québécoise mais née dans une famille anglophone, elle ne donne pas souvent d'interview dans la langue de Molière.
Pourquoi si peu de Québécoises dans l'équipe ? « C'est une bonne question » répond Marie-Ève Nault. « Pourtant le talent au Québec il est là. » Dans les équipes nationales de jeunes, on compte beaucoup de Québécoises, le choix semble se faire après. « On est au moins une dizaine de bonnes Québécoises qui poussent derrière » analyse la défenseuse, « l'enjeu c'est d'arriver à les garder, parce qu'elles ont beaucoup de talent ».
Pourtant dans l'équipe, il faut bien chercher pour trouver les francophones. Deux vétérans Marie-Ève Nault et Josée Bélanger représentent la belle province. La Montréalaise Rhian Wilkinson est aussi québécoise mais née dans une famille anglophone, elle ne donne pas souvent d'interview dans la langue de Molière.
Pourquoi si peu de Québécoises dans l'équipe ? « C'est une bonne question » répond Marie-Ève Nault. « Pourtant le talent au Québec il est là. » Dans les équipes nationales de jeunes, on compte beaucoup de Québécoises, le choix semble se faire après. « On est au moins une dizaine de bonnes Québécoises qui poussent derrière » analyse la défenseuse, « l'enjeu c'est d'arriver à les garder, parce qu'elles ont beaucoup de talent ».
PASSAGE OBLIGÉ PAR LES ÉTATS-UNIS POUR DEVENIR PRO
Sans équipe phare féminine au Québec, il est dur pour les jeunes filles de s'imaginer un jour professionnelles. L'impact de Montréal, l'équipe locale évoluant en MLS n'a même pas de section féminine. Ce qui amène à une situation incroyable : les deux Québécoises Marie-Ève Nault et Josée Bélanger n'ont pas de club.
Elles s'entraînent exclusivement avec l'équipe nationale. Cela fait un peu tâche pour un pays où 40% des footballeurs... sont des femmes.
Sans ligue canadienne de foot féminin, la seule option reste la « NWSL » aux États-Unis où évolue Christine Sinclair par exemple. Marie-Ève Nault a fréquenté une université américaine où elle a joué au foot pendant deux ans. C'est d'ailleurs là qu'elle a connu l'autre Québécoise internationale Josée Bélanger. « Peut-être que le style de vie fait peur... quitter le nid familial qui est en français et là on se retrouve en anglais tout d'un coup » se demande-t-elle.
Inutile de préciser que le camps de base de l'équipe nationale est à … Vancouver, à près de cinq heures d'avion du Québec. Pour des raisons de climat me dit-on. « C'est possible qu'on perde des filles qui ne veulent pas aller loin de chez elles, ça aiderait beaucoup si on avait une ligue ici » poursuit Marie-Ève Nault.
Après treize ans d'absence sur le sol québécois, le coach John Herdman pouvait remercier le public pour son accueil chaleureux. Et il l'a fait à de nombreuses reprises. Mais à chaque fois avec un autre message à faire passer. Les Canadiennes sont premières de leur groupe ce qui leur permet de jouer à Vancouver : « l'objectif était qu'on reste sur la côte Ouest pour le reste du tournoi. Pour les filles, Vancouver, c'est la maison, elle s'y entraînent depuis deux ans. ». Au moins le message est clair. Et pour certaines la « maison » est plus proche que pour d'autres.
À Montréal, Laetitia Béraud
Elles s'entraînent exclusivement avec l'équipe nationale. Cela fait un peu tâche pour un pays où 40% des footballeurs... sont des femmes.
Sans ligue canadienne de foot féminin, la seule option reste la « NWSL » aux États-Unis où évolue Christine Sinclair par exemple. Marie-Ève Nault a fréquenté une université américaine où elle a joué au foot pendant deux ans. C'est d'ailleurs là qu'elle a connu l'autre Québécoise internationale Josée Bélanger. « Peut-être que le style de vie fait peur... quitter le nid familial qui est en français et là on se retrouve en anglais tout d'un coup » se demande-t-elle.
Inutile de préciser que le camps de base de l'équipe nationale est à … Vancouver, à près de cinq heures d'avion du Québec. Pour des raisons de climat me dit-on. « C'est possible qu'on perde des filles qui ne veulent pas aller loin de chez elles, ça aiderait beaucoup si on avait une ligue ici » poursuit Marie-Ève Nault.
Après treize ans d'absence sur le sol québécois, le coach John Herdman pouvait remercier le public pour son accueil chaleureux. Et il l'a fait à de nombreuses reprises. Mais à chaque fois avec un autre message à faire passer. Les Canadiennes sont premières de leur groupe ce qui leur permet de jouer à Vancouver : « l'objectif était qu'on reste sur la côte Ouest pour le reste du tournoi. Pour les filles, Vancouver, c'est la maison, elle s'y entraînent depuis deux ans. ». Au moins le message est clair. Et pour certaines la « maison » est plus proche que pour d'autres.
À Montréal, Laetitia Béraud
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